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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 23:38

Pour mon deuxième entraînement, au lendemain du premier, je ne m'attendais certainement pas à ça : les effectifs ont considérablement diminué. Les deux groupes sont nettement moins nombreux que la veille : nous sommes passés de 14 à 10 et c'est également flagrant chez les "préparés".  C'est peut-être dû au stade sur lequel nous nous entraînons : hier, nous étions sur une pelouse magnifique, aujourd'hui, sur un vieux synthétique assez merdique.

 

Nous nous entraînons donc à 10, toujours avec Aldo. Il constitue deux équipes de 5, relativement déséquilibrées et nous commençons avec un exercice de conservation en guise d'échauffement. Notre supériorité est écrasante : tandis que nous enchaînons les passes et les combinaisons, nos adversaires n'arrivent pas à conserver le ballon plus d'une dizaine de secondes. Mais là encore, cela est dû au déséquilibre des équipes. Du coup, tout est plus facile pour moi. Même si le souffle me manque très vite, je participe avec aisance à nos belles phases. Et je ne compte plus les ballons que je récupère.

 

Nous passons ensuite sur un petit exercice physique qu'il sera inutile de commenter. Un peu dur, assez chiant, mais fortement nécessaire. C'était court et peu intense, mais bon. Là encore, j'ai raté le train des joueurs qui voulaient se prépare physiquement. C'est à moi de faire le nécessaire.

 

Nous avons enchainé ensuite sur des oppositions à 3 contre 3. J'ai ressenti un peu de colère et pas mal de frustration, étant donné les différents niveaux d'implication des joueurs dans notre groupe. Certains mecs faisaient clairement chier et je n'ai pu m'empêcher de hausser le ton. Steeve, en particulier. Un mec très sympa, on s'apprécie beaucoup, mais c'est un joueur très spécial. Doté d'une technique haut dessus de la moyenne mais d'un physique lamentable. Pour lui, le côté "effort" du football n'existe pas. Une vision diamétralement opposée à la mienne. L'ambiance dans le groupe s'est donc quelque peu dégradée et je n'y suis pas étranger. Mais, en adulte, je suis allé m'excuser auprès de lui, devant tout le monde. Un mec n'a pas vraiment compris ce qui se passait. C'est le genre de gars à prendre tout à la rigolade, pour qui le mot compétition n'a aucun sens, qui est là juste pour s'amuser. Le genre de gars qui te prend au marquage à l'entraînement et qui te tire le maillot quand t'es sur le point de prendre le ballon. Il t'empêche de jouer et ça le fait marrer. Et ensuite, il ne comprend pas pourquoi on peut s'énerver quand on veut gagner un simple match à l'entraînement.

 

Je joue clairement pour gagner, à chaque fois, le plus petit des trucs. C'est ce que j'aime. Me battre pour la victoire, c'est comme ça que je m'amuse. Ce n'est pas pour autant que je n'accepte pas la défaite. Au contraire, je l'accepte parfaitement à la condition d'avoir donné le meilleur de moi-même.

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 23:37

Je rejoins l'équipe avec un peu de retard. Les entraînements ont repris depuis une dizaine de jours. Mais le premier match de championnat, initialement prévu à la fin de la semaine, a été repoussé d'une semaine au dimanche 12 septembre, pour cause de ramadan, qui a perturbé la préparation physique de très nombreux clubs de la région, y compris le nôtre.  Du coup, cela me laisse une semaine supplémentaire pour retrouver un niveau physique satisfaisant, rattraper mon retard et être prêt pour l'ouverture du championnat.

 

Comme à chaque rentrée des classes, quelques nouvelles têtes, beaucoup de têtes connues, des retrouvailles, mais aussi des abonnés absents. Une chose est sûre, l'incroyable dynamique positive qui a habité le groupe au cours de la seconde moitié de saison dernière ne sera plus. Robert a jeté l'éponge, après trois ou quatre années de galère. Ironie du sort, il a lâché prise après avoir finalement réussi à trouver une équipe-type, un groupe solide et cohérent, qui obtenait de réels résultats.

 

Les rennes de l'équipe sont confiées à Bush. Un nouvel entraîneur, donc, mais celui-ci connaît la maison. Nous le connaissons, il nous connaît. Il nous a suivi l'an dernier, il nous a quelque fois entraîné, nous accompagnait souvent sur les matchs. Les plus anciens d'entre nous, dont je fais partie, ont même déjà joué avec lui. Même si j'aurais aimé commencer une nouvelle saison sur les bases de l'an dernier, ce choix n'est pas des plus mauvais. Bush est intelligent et compétent. Je crois en lui, même si j'ai apprécié travailler avec Robert.

 

Je ne suis pas le seul à reprendre aujourd'hui. Nous formons un groupe d'une dizaine de joueurs qui reviennent et nous suivrons une séance menée par Aldo, l'entraîneur de l'équipe réserve. Bush, quant à lui, dirige un groupe d'une vingtaine de joueurs qui a suivi la préparation depuis une dizaine de jours, déjà.

 

Plusieurs titulaires de l'équipe première de l'an dernier sont avec moi, comme Ken (latéral ou ailier droit) et Moussa, notre buteur. Quelques jeunes promus de la catégorie d'âge inférieure, quelques joueurs de la réserve ainsi que deux ou trois nouvelles têtes complètent notre bande de retardataires. Nous commençons par un footing d'une demie heure, tandis que l'autre groupe est déjà sur des jeux de ballons. Mais c'est pour nous l'occasion de discuter un peu, parler de nos étés respectifs, de la coupe du monde, etc. Il est tellement plus facile de courir en groupe. J'ai essayé quelques footings, de mon côté, pour garder un semblant de forme. Pas évident de tenir plus de 25 minutes, seul. En groupe, c'est beaucoup plus simple.

 

Motivés pour intégrer le groupe principal le plus rapidement possible, Ken et moi imposons un léger rythme que seul deux anciens U19 promus en seniors parviennent à suivre. Les autres ne semblent pas enclins à travailler physiquement. Certaines choses ne changeront jamais du côté du COC.

 

La demie heure passe comme une lettre à la poste. S'ensuit un petit parcours physique, pour bosser l'explosivité et la coordination. Rien de bien méchant. Mais c'est au cours des premiers jeux de ballon que je commence à me rendre compte que pour bien jouer, il faut être en forme : petit jeu de conservation du ballon à 4 vs 4, sans cage. Je me jette dans la bataille comme un mort de faim et récupère de nombreux ballons. Rassurant. Mais la transmission est une autre histoire. Les jambes se font lourdes et il est difficile d'appuyer ses passes convenablement. Résultat, je perds quelques ballons stupidement et ne me sent pas tout à fait à l'aise balle au pied. Cet exercice requiert également une mobilité constante pour proposer des solutions de passe à ses partenaires : le souffle commence à manquer, ce qui n'aide pas la sensation de faiblesse dans mes jambes.

 

Après un deuxième passage sur le parcours physique, nous passons à une opposition sur un demi terrain, à sept contre sept. Notre équipe étant clairement supérieure, je n'ai pas franchement l'occasion de me distinguer à la récupération, puisque nous sommes en possession du ballon la plupart du temps. Je parviens à inscrire un but de la tête, sur un centre ultra précis de Foued, un nouveau. Inutile, mais cela fait toujours plaisir. Quelques pertes de balle à signaler, preuve que y a encore du boulot, physiquement.

 

Au final, la séance fut agréable. J'éprouve une légère déception quant à la charge de travail physique. Je ne veux qu'une chose, c'est être prêt. Ces jeux de ballon, quoiqu'agréables, n'aident pas vraiment en ce sens. Même si je me donne à fond sur chaque duel, ça ne doit pas suffire. Mais c'est ainsi. J'ai raté la préparation et je vais devoir combler mon retard tout seul.

 

Je ne m'attendais pas non plus à voir un effectif aussi fourni. Mais je sais comment ça se passe. On est toujours en grande quantité, au début. Au fil des semaines, beaucoup de têtes vont disparaître, découragés par tous genres de choses : frustration de ne pas faire partie de l'équipe première, mauvais résultats, froid, etc. C'est ce qui fait ma force : mon assiduité et les abandons des autres. Mon style de jeu peu flamboyant ne me permet pas de taper à l'œil des entraineurs.  Mais ils finissent toujours par se rendre compte qu'un guerrier ne peut faire que du bien à l'équipe. Cela dit, cette saison, j'ai pour objectif d'être titularisé en équipe première pour la première journée. On verra.

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 23:36

Aujourd'hui vient de commencer ma septième saison de footballeur amateur en région parisienne, au COC, ma sixième en catégorie sénior. J'ai eu un peu de mal à le croire, en faisant le calcul, mais pourtant, c'est bien ça. C'est le début de ma septième année à Paris. Outre le fait que le temps passe vite, il n'y a pas grand chose à retenir de cette information.

 

Ce n'est pourtant pas la septième fois que j'entame une saison. A trois reprises, j'ai rejoint l'équipe en cours de route. Cela peut être un handicap comme un avantage. Ca dépend. Faire la préparation physique d'avant-saison, comme son nom l'indique, est plutôt bénéfique pour le corps. Cela dit, à notre niveau, est-ce vraiment gênant de ne pas y prendre part ? Je n'en suis pas sûr. A chaque fois que j'ai rattrapé le train en cours de route, je me suis toute de suite imposé comme un titulaire. Tandis qu'en étant là dès le début, j'ai souvent fait les frais de mauvais choix, relégué sur le banc ou en équipe réserve, avant de gagner ma place de titulaire plus tard dans la saison. Mais en arrivant en cours de route, la saison est déjà jouée ou presque. En effet, à chaque fois, j'ai rejoint un navire un perdition, qu'il fallait impérativement sauver.

 

Voici les trois cas de figure où j'ai rejoint l'équipe en janvier :

- La première année (2004/2005), tout d'abord, où je n'avais pas encore envisagé de continuer la pratique du football. En janvier, le manque étant trop fort, j'ai fini par rejoindre le club en bas de chez moi. Aujourd'hui, bien qu'habitant à Paris, je continue de défendre les couleurs du COC.

- Je n'ai pas débuté la saison 2006/2007 non plus. Séjour Erasmus à Rome de septembre à janvier. A mon retour, j'ai retrouvé mes coéquipiers.

- Enfin, je n'ai pas débuté la saison dernière non plus. Blessé à long-terme, j'ai pensé ne plus jamais pouvoir jouer au foot. Finalement, l'évolution de ma blessure m'a permis de retrouver les terrains en janvier. Et la demi-saison qui a suivi fut probablement la plus accomplie de ma jeune carrière de footballeur amateur.

 

C'est donc dans la continuité de ces six derniers mois réussis sur le plan sportif que je retrouve les terrains, après trois mois de vacances. Plein d'espoir et d'ambition.

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